Lorsqu’on achète son premier logement, on est considéré comme primo-accédant. Un statut qui permet de bénéficier de conditions de financement souvent avantageuses et de dispositifs dédiés. A condition toutefois de respecter certaines règles.
La primo-accession ne concerne que l’acquisition d’une résidence principale
Un primo-accédant est un acheteur immobilier qui n’a pas été propriétaire de sa résidence principale durant les deux dernières années. Autrement dit, est primo-accédant toute personne qui achète pour la première fois son logement, dans le neuf comme dans l’ancien, qu’importe son âge ou sa situation professionnelle. Mais le statut de primo-accédant concerne également les propriétaires d’un investissement locatif ou d’une résidence secondaire, locataires de leur résidence principale ou logés à titre gratuit. De même, une personne qui achète sa résidence principale en année N, la revend et décide de renouveler l’opération à minima 24 mois après, est considérée comme un primo-accédant.
À noter qu’un couple peut également être primo-accédant. Dans ce cas, les deux partenaires doivent respecter ces conditions.
Le PTZ est dédié aux primo-accédants qui achètent dans le neuf ou dans l’ancien
Les primo-accédants sont une clientèle de choix pour les banques qui n’hésitent pas à leur proposer des dispositifs de financement dédiés. En effet, les jeunes acquéreurs dynamisent le marché et représentent de futurs consommateurs d’autres produits bancaires une fois pleinement installés dans la vie active ou dès lors qu’ils fondent une famille.
Pour devenir propriétaire, un primo-accédant peut par exemple solliciter le PTZ (prêt à taux zéro). Il s’agit d’un prêt complémentaire à un prêt immobilier principal qui, depuis 2015, permet d’acheter sa résidence principale neuve ou ancienne (sous condition de travaux). Ce prêt est conditionné au niveau de revenu, à la composition du foyer et à la situation géographique du demandeur. Il est conventionné par l’Etat et permet donc de ne payer ni frais de dossier ni intérêts bancaires. Il est remboursable sur une période de 12 à 25 ans.
PEL, location-accession, PAS, ces autres dispositifs pour acheter son premier logement
D’autres prêts, pour la plupart complémentaires, peuvent également faciliter l’accession à la propriété des primo-accédants. Le plan épargne logement (PEL), par exemple, permet de se constituer une épargne en vue d’un futur achat immobilier ou de la réalisation de travaux. S’il est très avantageux pour les primo-accédants, car il peut par exemple faire office d’apport personnel au moment de l’achat immobilier, il est en réalité ouvert à tous, y compris les personnes mineures. Les PEL ouverts depuis 2018 doivent recevoir un versement initial de 225 € minimum, suivi de 540 € par an minimum. La durée minimale de détention est fixée à 4 ans et le plafond de versements à 61 200 €.
Le statut de primo-accédant donne également accès au prêt social location-accession (PSLA). Ce mécanisme de location accession permet de devenir propriétaire du logement que l’on occupe en tant que locataire, ce sans apport. Pensé initialement pour les logements sociaux neufs, le dispositif a été élargi en 2020 aux logements anciens sous condition de travaux. Enfin, citons également le prêt d’accession sociale (PAS), un prêt conventionné qui s’adresse aux ménages modestes. Le PAS permet de financer la totalité de l’achat d’une résidence principale neuve ou ancienne (hors frais de dossier et frais de notaire). Comme le PTZ, le PAS est accordé en fonction du niveau de revenus, de la nature du logement et de la composition du foyer.