Devenir propriétaire de son logement est un objectif que se fixent chaque année de nombreux ménages. Qu’il s’agisse d’investir dans un appartement ou dans une maison, dans un logement neuf ou ancien, acheter son premier logement passe par plusieurs étapes clés qui permettent de concrétiser son projet tout en sécurisant son budget. Voici nos conseils.
Pourquoi devenir propriétaire d’un bien immobilier ?
Investir dans l’achat d’un bien immobilier offre des avantages financiers significatifs et un moyen efficace de sécuriser son avenir. En France, près de 58 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale, et cette proportion continue de croître, selon l’INSEE. En devenant propriétaire, vous réduisez vos dépenses mensuelles à long terme en vous libérant du loyer, qui représente souvent une part importante des revenus des locataires : en moyenne, les locataires consacrent 27 % de leurs revenus à leur logement, contre seulement 17 % pour les propriétaires, selon une étude de l’ANIL.
Acheter un bien permet également de se constituer un patrimoine durable et de transmettre un actif valorisé au fil du temps, profitant ainsi de la hausse des prix immobiliers. Par exemple, depuis 2010, les prix de l’immobilier en France ont augmenté de plus de 20 %, selon les données des Notaires de France, ce qui renforce le caractère sécurisant de cet investissement. En parallèle, posséder un bien offre la possibilité de générer des revenus complémentaires grâce à la location de tout ou partie du logement.
Devenir propriétaire, c’est avant tout garantir un hébergement stable pour soi et pour votre famille. Contrairement à une location, où la hausse des loyers est incertaine, la mensualité d’un prêt immobilier reste fixe, permettant une meilleure maîtrise de son budget.
Définir son projet immobilier en fonction de ses objectifs
Vous avez un projet immobilier ? Avant de vous lancer, il convient de faire le point sur votre situation familiale, professionnelle et financière. Cela permet de vous assurer que c’est le bon moment pour acheter. Par exemple, la perspective d’un nouvel emploi ou d’un premier CDI doit inciter à différer le projet de quelques mois, afin de sécuriser ses revenus. De même, un mariage ou l’arrivée d’un enfant impose de se projeter dans un logement plus grand que si l’achat concerne une personne jeune et célibataire. Enfin, si l’acquéreur exerce un emploi soumis aux déplacements ou aux mutations, il faut s’interroger sur la pertinence d’une telle acquisition et la possibilité de la transformer en investissement locatif le cas échéant.
Compte tenu des aléas de la vie et des changements qui peuvent survenir à tout âge, il est en tout cas primordial de penser à la revente avant tout achat.
Comment bien préparer son budget pour un premier achat immobilier ?
Enfin, non obligatoire, l’apport personnel généralement demandé par les banques est en moyenne de 10 % du montant total du projet. En tant que premier acquéreur, il est parfois possible de bénéficier de certaines facilités des banques qui acceptent les financements sans apport, appelés financements à 110 % (prix du bien + frais de notaire).
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Prix d’achat et frais supplémentaires : attention aux dépenses imprévues
Les annonces immobilières comportent généralement la mention « FAI », ce qui signifie frais d’agence inclus. Cela ne concerne évidemment que les biens vendus par l’intermédiaire d’une agence immobilière. À cela viennent s’ajouter les frais de notaire, qui sont en réalité des frais d’acquisition, qui englobent la rémunération du notaire. En moyenne, ils représentent 2 à 3 % d’’un logement neuf et 8 % d’un logement ancien. D’autres frais supplémentaires sont à prévoir.
Les frais annexes au prix d’achat
En plus des frais d’achat immobilier qui comprennent le prix d’achat du bien, les éventuels frais d’agence et les frais de notaire, il faut anticiper d’autres dépenses qui viennent généralement s’ajouter. Les frais liés au déménagement, par exemple, peuvent être plus conséquents si le recours à un professionnel est nécessaire et/ou s’il s’agit de changer de région. Il peut également être nécessaire de louer un garde-meubles pour quelque temps.
Le recours à un prêt immobilier peut également nécessiter de changer de banque. Dans ce cas, il faut prévoir des frais de transfert de comptes. Enfin, il ne faut pas négliger le coût de l’assurance emprunteur.
- Retrouvez toutes les erreurs à éviter lors de l’achat de votre bien immobilier.
Quels frais lorsque l’on est propriétaire de son logement ?
Être propriétaire de son logement nécessite de prévoir un budget dédié aux aléas de la vie et aux travaux. Outre les dépenses qui peuvent rythmer l’emménagement (achat d’un réfrigérateur, d’un canapé, d’éléments de décoration…), des travaux d’embellissement ou de rénovation peuvent en effet être nécessaire dès l’installation. S’ils ont été anticipés, ils peuvent être inclus dans l’enveloppe du crédit immobilier. Dans le cas contraire, il faudra prévoir un budget supplémentaire.
Plus tard, des travaux d’isolation ou le remplacement d’équipements tels qu’une chaudière peuvent s’imposer. Il faut alors recourir à l’épargne disponible ou solliciter un prêt à la consommation. En copropriété, les travaux dans les parties communes peuvent être financés via un emprunt collectif, attention toutefois, ce type de logement implique également le paiement de charges mensuelles ou trimestrielles.
Enfin, déménager en ville ou à la campagne signifie frais de transport, de stationnement ou d’essence. À cela s’ajoute le paiement de la taxe foncière, qui varie en fonction de la situation géographique du bien et de sa taille. À noter toutefois que l’achat d’un logement neuf permet de bénéficier d’une exonération de taxe foncière pendant deux ans suivant l’acquisition.
Devenir propriétaire : comment financer son futur logement ?
Il existe de nombreuses aides et dispositifs financiers permettant de financer un premier achat immobilier. Les banques proposent en effet de toute sorte de prêts destinés à soutenir les primo-accédants. C’est le cas par exemple du PTZ, le prêt à taux zéro qui complète le prêt principal. Il est exonéré de frais de dossier et d’intérêts d’emprunt. Attention toutefois, il faut respecter les conditions de revenus, de localisation et de composition du foyer. Il en est de même pour le prêt à l’accession sociale (PAS) réservé aux ménages modestes.
Les salariés du secteur privé peuvent également bénéficier du Prêt Action Logement, qui offre jusqu’à 40 000 € pour l’achat d’une résidence principale, avec un taux d’intérêt attractif de 0,5 % hors assurance. En 2022, ce dispositif a permis à plus de 20 000 salariés de devenir propriétaires. Les conditions d’éligibilité dépendent de l’entreprise, et le bien doit être situé en France métropolitaine ou dans les DOM. La liste n’est pas exhaustive, de nombreuses collectivités et entreprises proposent des aides en faveur de l’accession à la propriété.
- Retrouvez toutes les aides et avantages fiscaux à disposition des primo-accédants.
Devenir propriétaire avec les dispositifs d’investissement locatifs
Devenir propriétaire grâce aux dispositifs d’investissement locatif représente une voie stratégique et accessible pour ceux qui souhaitent se constituer un patrimoine durable tout en bénéficiant de revenus passifs. En France, plusieurs mécanismes incitatifs ont été mis en place pour encourager l’investissement dans l’immobilier locatif, permettant ainsi aux particuliers de devenir propriétaires tout en optimisant leur fiscalité.
Parmi ces dispositifs, la loi Pinel se distingue par ses avantages fiscaux significatifs. En investissant dans un logement neuf ou rénové destiné à la location, les investisseurs peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt proportionnelle à la durée de mise en location, pouvant atteindre jusqu’à 21 % du montant de l’investissement pour une location de 12 ans.
Le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) constitue également une option attrayante pour les investisseurs. Ce statut permet de louer un bien meublé tout en profitant d’un régime fiscal avantageux, comme l’amortissement du bien et des meubles, réduisant ainsi le montant imposable des revenus locatifs.
Le dispositif Denormandie, quant à lui, cible l’investissement dans l’immobilier ancien avec des travaux de rénovation. Il permet de bénéficier d’une réduction d’impôt similaire à celle de la loi Pinel, tout en contribuant à la revitalisation de quartiers en difficulté.
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